Chaque année, pendant la période de grande consommation des Fêtes, je publie une chronique portant sur les dons aux personnes défavorisées, démunies, voire incapables d'assurer leur simple survie quotidienne.
Chaque année, je déplore le fait que le Québec fasse piètre figure à ce chapitre; ce fut le cas pour 2006, pour 2007… et c’est toujours le cas pour 2008 selon les chiffres publiés par Statistique Canada.
Pour l’année 2008, cette agence gouvernementale fait état d’une baisse de 5,3% du montant total des dons (8,1 milliards CAD), malgré une augmentation de 1,7% du nombre de donateurs (5,8 millions). Le don médian s’établit à 250$, « ce qui signifie que la moitié des donateurs ont donné plus et l'autre moitié moins. »
Le palmarès des villes, provinces et territoires se décline ainsi : 1. la ville d’Abbotsford-Mission (Colombie-Britannique) est bonne première toutes catégories avec un don médian de 600$; 2. le Nunavut, assurément pas la région la plus riche du Canada, se classe pourtant au premier rang des provinces et territoires avec un don médian de 500$; 3. quant au Québec, qui a pourtant moins souffert de la crise économique que d’autres provinces, il se classe bon dernier avec un maigre 130$, alors que chez ses voisines, l’Ontario et le Nouveau-Brunswick, le don médian s’élève respectivement à 300$ et 290$.
Ces statistiques parlent d’elles-mêmes; inutile d’en dire plus sur le manque de générosité des Québécois. En outre, l’article « Les banques alimentaires dans le rouge », publié par la journaliste Stéphanie Bérubé dans le quotidien La Presse le 14 décembre 2009, révèle que la misère humaine grandit dans la province : « Québec [le gouvernement] a versé hier une aide d'urgence de 250 000$ aux banques alimentaires de la province, un geste qui arrive à point nommé. Moins de deux semaines avant les Fêtes, leurs donateurs se font plus rares, alors que davantage de gens frappent à leurs portes. »
Pourtant, il n’est pas difficile de donner; dans la classe moyenne, la vaste majorité des gens peuvent aisément donner 1% de leurs revenus bruts sans se priver. Dans les classes plus aisées, ce pourcentage est plus élevé; le Président Clinton n’affirmait-il pas donner 10% de ses revenus? Si tout le monde adoptait ce principe, il y aurait beaucoup moins de pauvreté et de misère humaine.
C'est Noël et il est normal, même désirable, de faire plaisir à ses proches et à ses amis, voire de se gâter soi-même un peu; toutefois, il serait bon de penser aussi un peu plus aux déshérités. Québécois, il n’est pas trop tard : sortez votre chéquier!
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