lundi 20 juillet 2009

Marche sur la Lune d’Apollo 11, un bond de géant pour l’Humanité

Ceci n’est pas une chronique régulière, elle ne suit donc pas celle publiée hier. Son but est de célébrer le 40e anniversaire du premier pas de l'Humanité sur la Lune et d'inspirer toutes les générations à imiter cet exemple.

Je me souviendrai toujours de l’endroit où j’étais à 22H56 HAE le 20 juillet 1969. Âgé de seulement 18 ans à l'époque, je venais de terminer mon quart travail de soir comme sauveteur (maître-nageur) aux piscines de l’île Sainte-Hélène. Avec quelques amis, j’ai marché jusqu’à l’exposition Terre des Hommes qui a suivi EXPO 67. Sur l'île Notre-Dame, entre les pavillons français et britannique, les autorités de l’exposition avaient érigé un écran géant pour permettre aux visiteurs d'assister en direct aux premiers pas de l'Humanité sur la Lune.

Une pensée m’a alors frappé; une génération 20 ans plus jeune avait amené l'Humanité sur la Lune. J'ai été submergé par le sentiment de faire partie d’une nouvelle génération, les baby-boomers, pour laquelle les limites n’existaient pas. Je suis fier d'être issu d'une génération qui avait, et a encore, qui avait le sentiment de pouvoir tout faire et par-dessus tout, la volonté de le faire.

Oui il y a des problèmes dans notre monde d'aujourd'hui, mais il y avait aussi des problèmes dans le monde d’alors, la guerre du Vietnam et l'épée nucléaire de Damoclès de la guerre froide pour ne citer que ces deux-là. Nous avons surmonté ces problèmes, non pas parce que nous avons eu de la chance, non pas parce que nous étions plus intelligents, mais parce que nous n'avons jamais abandonné. Défi est un autre mot pour problème. Nous avons notre créativité, nous avons le savoir-faire, nous disposons de la technologie, et ce que nous n'avons pas, nous pouvons l’inventer. Qu’attendez-vous, faites-le, et ne cessez pas d'essayer jusqu'à ce que vous ayez réussi ou soyez décédé.

dimanche 19 juillet 2009

Les origines de l’ordinateur, le calculateur analogique

Absorbé par mon prochain livre, Consommation et technologie, dont la sortie est prévue à l'automne, par mon microblog quotidien sur Twitter et par d'autres activités de publication, entre autres d’un article intitulé « Le luxe de 1950 à 2020 : une nouvelle géoéconomie des acteurs » dans la revue GÉOÉCONOMIE, je dois espacer les chroniques de mon blog, car le temps me manque. Je vous prie de m’en excuser.

Contrairement à ce que j'écrivais à la fin de ma dernière chronique, celle-ci ne sera pas consacrée au développement technologique de l’arme aérienne aux États-Unis, car la poursuite d’une série telle celle consacrée aux technologies de guerre, commencée le 6 juin, doit se faire de façon plus soutenue; je dois donc l’interrompre. Je la reprendrai peut-être un jour.

Aujourd’hui, je vous donnerai un aperçu du contenu de mon prochain livre, en vous parlant des origines de l’ordinateur. On en compte deux types bien différents : analogique et numérique. Commençons par l’ordinateur analogique.

Il s’agit d’un dispositif mécanique de gestion de données « qui s'expriment au moyen de grandeurs physiques (par exemple, des intensités, des tensions ou des pressions hydrauliques) », dont les rouages sont entraînés par moteurs électriques ou des pistons hydrauliques. L’abaque chinois et la règle à calcul autrefois utilisée par les ingénieurs sont des exemples d’« ordinateurs » analogiques actionnés manuellement. C’est Vannevar Bush, un professeur du Massachusetts Institute of Technology, qui, en 1931, met au point le premier ordinateur analogique fonctionnel, qu’il appelle alors « continuous integraph »; on lui donnera plus tard le nom d’« analyseur différentiel ».

L’« analyseur différentiel » est une machine gigantesque qui utilise les dix chiffres du système décimal plutôt que le système binaire des ordinateurs actuels; c’est d'ailleurs un étudiant de Bush, Claude Shannon, qui suggère dans son mémoire de maîtrise l’application pratique de l’algèbre booléenne et de l’arithmétique binaire à des circuits électriques, son travail sur l’« analyseur différentiel » l’ayant amené à rechercher des façons de l’améliorer, entre autres en remplaçant les rouages par des circuits électriques.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le viseur Norden qui équipe les bombardiers de l’USAF utilise un ordinateur analogique pour calculer le point d’impact des bombes. Jusque dans les années 1960, peut-être même 1970, les banques ont utilisé des calculatrices électromécaniques faisant appel au concept d’ordinateur analogique développé par Bush. Des machines numériques ont par la suite relégué ces premiers ordinateurs aux oubliettes de l’histoire.

Bush est néanmoins un visionnaire. Dans l’article « As we may think », publié en 1945 dans la revue « The Atlantic », il prévoit la dominance des ordinateurs numériques et programmables sur leurs cousins analogiques : « Les machines arithmétiques avancées du futur seront de nature électrique et opéreront à des vitesses 100 fois supérieures, ou même plus, aux vitesses courantes […] elles sélectionneront leurs propres données et les manipuleront en fonction des instructions insérées. » Bush reconnaît donc les avantages des calculateurs numériques et des langages de programmation développés pendant la Seconde Guerre mondiale.

Dans ma prochaine chronique, je poursuivrai avec les ordinateurs numériques.