mardi 10 février 2009

La technologie et la société de consommation

À l’automne 2009, je publierai le troisième ouvrage de mon anthologie sur la consommation, initialement prévu pour l’hiver 2009. Dans le premier, Consommation et image de soi, publié en 2005, je me penche sur le lien entre l’image des produits et l’image de soi et sur le rôle compensatoire que joue la consommation pour certaines personnes dont l’estime de soi est faible. J’initie également l’étude de l’acte de consommer, non plus en fonction de besoins innés, une approche aussi fausse que stérile, mais en fonction d’attentes précises qu’a le consommateur vis-à-vis des produits qu’il possède ou souhaite acquérir. Le second, Consommation et luxe, publié en 2007, explique pourquoi nous assistons à une montée du luxe dans les sociétés occidentales et démontre en quoi cette quête du luxe est chimérique, et dans bien des cas dévastatrice, tout autant pour le consommateur en quête de bonheur que pour le producteur qui se laisse séduire par des marges de profit, alléchantes certes, mais trop souvent illusoires. J’y complète la théorisation des attentes que j’organise en dix catégories bien distinctes en fonction des tendances lourdes observées, en particulier celles ayant trait aux produits de luxe. Dans le troisième ouvrage, Consommation et technologie, j’analyse l’impact de la technologie sur l’évolution de nos sociétés, en particulier sur son rôle dans l’émergence d’une société qu’il est maintenant convenu de qualifier d’hyperconsommation.

Commençons par définir ce qu’est la technologie. L’Encyclopaedia Britannica la définit comme « l'application de la connaissance scientifique aux fins pratiques de l’existence humaine ou, comme il se dit parfois, à la modification et la manipulation de l'environnement humain. » Cette courte définition nous laisse deviner que, contrairement à ce qu’en pensent certains, la technologie n’est pas l’apanage de notre société moderne. Le développement technologique n’a pas attendu le XXIe siècle, ni même le XXe, pour faire son apparition; il y a 35 000 ans, l’homme de Cro-Magnon fabriquait des outils et des armes avec du silex, de l’os et d’autres matières premières et les utilisait pour assurer sa survie dans un environnement hostile.


En fait, quelle serait votre réponse si je vous demandais quelle est la plus grande invention de tous les temps? La réponse exacte est…le feu. « Le feu? », diront certains, plus éblouis par le plus récent iPhone que par une vulgaire allumette. Eh bien oui, car sans le feu, aucune des technologies que nous utilisons quotidiennement aujourd’hui n’aurait pu voir le jour. Toujours dans l’Encyclopaedia Britannica, on mentionne que le feu « est un des outils essentiels de la race humaine, dont la maîtrise a contribué à son cheminement vers la civilisation. » Découverte que l’on peut qualifier d’accidentelle, car de nombreux archéologues pensent qu’à l’époque de la préhistoire les premiers hommes ont d’abord utilisé un feu allumé par la foudre, puis appris à l’entretenir et le circonscrire. Les premières techniques rudimentaires pour démarrer un feu ne sont venues que plus tard : percussion d’un silex sur une marcassite, un minéral commun, et friction de deux morceaux de bois.

Le feu de bois a entre autres a minima permis à nos lointains ancêtres de se chauffer, donc de survivre à des températures plus basses et même de migrer vers des régions plus froides, de cuire ou sécher la nourriture, donc de la préserver, constituant ainsi des réserves pour les temps de disette ou pour des déplacements, à tenir en respect les animaux sauvages, donc de se protéger, et de s’éclairer, donc de prolonger le temps consacré au travail. Le feu a même été un instrument de socialisation, puisque « le "foyer" est un lieu où l'on se retrouve pour communiquer, parler, écouter, partager » (site Web Nethistoire).

dimanche 1 février 2009

Les taux d’intérêt sur les comptes CELI

Le vendredi 23 janvier 2009, dans la chronique « Le petit épargnant est-il moins important que l’investisseur? », je me penchais sur les taux d’intérêt consentis aux épargnants pour les comptes d’épargne. Aujourd’hui, je compare les taux d’intérêt payés par les six grandes banques canadiennes et deux banques étrangères opérant sur Internet au Canada, sur les comptes d’épargne libres d’impôts (CELI). Ce type de compte peut être ouvert comme un simple compte d’épargne, mais on peut également y placer des certificats de placement garantis (CPG), des obligations, des actions et d’autres types de placements. Mon analyse se limitera au compte d’épargne traditionnel et au CPG, pour un montant inférieur à 5000 $, sur un horizon de moins de 18 mois.
Sous réserve d’une erreur ou d’une omission toujours possible de ma part, les taux cités sont les plus élevés que j’ai pu trouver, vérifiés sur les sites Internet respectifs le dimanche 1er février 2009 avant 9h :

  • Banque CIBC (compte : 2,500 % - CPG 24 mois : 3,000 %)
  • Banque de Montréal (compte : 3,000 % - CPG 18 mois : 1,250 %)
  • Banque Nationale (compte : 0,250 % - CPG 24 mois : 1,600 %)
    Banque Royale (compte : 2,500 % - CPG 24 mois : 2,250 % [intérêts non composés annuellement])
  • Banque Scotia (compte : 2,600 % - CPG à taux ascendant 24 mois : 2,750 %)
  • Banque TD (compte : 2,500 % - CPG 1+1 24 mois : 2,989 % [rendement annuel réel])
  • Banque HSBC Direct (compte : 2,500 % - CPG : sans objet chez HSBC Direct car offert seulement dans les succursales HSBC selon mon interprétation des informations disponibles sur Internet)
  • Banque ING Direct (compte : 3,000 % - CPG 24 mois : 3,000 %)
Comme vous pouvez le constater, il existe des écarts importants entre les différents organismes financiers. En définitive, le choix d’un organisme financier plutôt qu’un autre peut reposer sur le rendement obtenu; lorsque l’écart entre plusieurs organismes est faible, votre confort avec l’organisme lui-même et la confiance que vous inspire le conseiller financier avec lequel vous transigez sont des éléments qui peuvent également guider votre choix.