Or, les plus récentes statistiques publiées ce matin par l’Institut Fraser démontrent que les Québécois sont parmi ceux qui sont les moins généreux envers les plus démunis.
Afin de couper tout de suite court à l’argument que vont nous opposer certains, à savoir que les Québécois sont moins riches que les citoyens d’autres provinces, l’Ontario par exemple, je propose de laisser tout de suite de côté le montant moyen d’un donateur québécois (580 $) en comparaison de ce même montant au Canada (1345 $), en Ontario (1617 $) ou en Alberta (1836 $), la province dans laquelle les donateurs sont les plus généreux. Je rappelle que ces chiffres sont calculés sur le nombre de donateurs, pas sur l’ensemble de la population.
Une analyse détaillée des données révèle que seulement 22,5 % des contribuables du Québec ont déclaré des dons de charité en 2006, en comparaison de 25,1 % au Canada, de 27,3 %
Je ne dirai pas que je suis étonné, car je ne le suis pas; cette étude ne fait que confirmer un état de fait démontré depuis longtemps par de nombreuses études. À titre de citoyen canadien d’origine francophone, résidant au Québec depuis ma tendre enfance, je peux toutefois dire que ces statistiques me font rougir… de honte.
Les Québécois ne se targuent-ils pas d’être une société distincte? D’être le rempart social-démocrate aux abus des riches? De constituer une société égalitaire unique en son genre? Toutes ces belles déclarations sont-elles creuses? Ces hautes vertus dont certains veulent se réclamer ont-elles pour seul but de faire progresser l’idéologie qu’ils défendent?
Je laisse chacun réfléchir à ces questions.
Quant à moi, je continue de soutenir qu’un retour à des valeurs fondamentales est le point de départ sine qua non d’une consommation plus responsable.
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