À côté du Hummer, le mastodonte dont j’ai parlé dans quelques chroniques d’octobre et de novembre 2007, la MINI fait figure lilliputienne. Comment ne pas aimer son sympathique minois; selon des sondages réalisés par MINI Canada en 2007, son apparence est le facteur le plus important de la décision d’achat. Sa sobriété remarquable, que lui confère son moteur de 1,6 litre (note : à moins que spécifié autrement, toutes les informations concernant la MINI, les slogans et les arguments publicitaires cités sont tirés du site Web canadien de la MINI, consulté le 16 août 2007), en séduit plus d’un avec le prix élevé du carburant; elle est d’ailleurs éligible à une remise de 1 000 $, dans le cadre du programme écoAUTO mis sur pied en 2006 par le gouvernement canadien (Site Web écoAUTO, consulté le 16 août 2007). Ceci est un autre atout pour elle, puisque l’acheteur de MINI est sensible au prix; les sondages révèlent également que ce facteur est le second en ordre d’importance (Note : ces informations proviennent des résultats de sondages obtenus auprès du concessionnaire MINI Brossard, que je remercie ici pour sa collaboration). Par contre, sa sobriété ne l’empêche pas d’avoir un petit côté sportif que lui confèrent son comportement routier nerveux et sa maniabilité que l’on compare à celle d’un kart. Pour avoir fait un essai routier, je peux vous certifier que la publicité n’est pas mensongère; il m’est facile de comparer, puisque je conduis une motocyclette nerveuse et agile, une Honda modèle CB900F (Hornet 900 en France), maintenant rebaptisée la 919. C’est une opinion que partage d’ailleurs le journaliste Éric Lefrançois : « Dans les courbes et les contre-courbes ondoyantes empruntées au cours de cet essai, la Mini Cooper S se prête à tous les excès. Il n’est pas exagéré de qualifier son adresse de diabolique. La Cooper S combine l’agilité d’un acrobate et la puissance d’un haltérophile » (É Lefrançois, « Mini Cooper S, Évoluer sans révolutionner », La Presse, le 16 juillet 2007, cahier L’auto, p. 10). Nous ne sommes pas les seuls à aimer la MINI : « Même dans ses rêves les plus fous, BMW ne pouvait espérer mieux : 800 000 unités de la Mini produites en cinq ans. C’est 700 000 de plus que le constructeur bavarois estimait produire au moment du lancement de ce modèle » (Ibid).
De toute sa hauteur de ses 1,40 mètres, la MINI ne menace personne. En fait, je serais très surpris d’entendre quelqu’un dire qu’il la déteste; tout au plus, certaines personnes déclareront qu’elles n’aiment pas ce véhicule, ce qui est bien différent de dire qu’elles le détestent, ou que celui-ci les laisse indifférentes. C’est que la personnalité qu’on a construite pour la MINI ne vise pas la domination, mais le plaisir. « Le concept MINI » est articulé autour d’un « plaisir de conduire inégalé. » On retrouve ce plaisir dans les caractéristiques de sa conduite : « De plus, avec la suspension bien équilibrée, la faible garde au sol et la sensation de kart que vous êtes en droit d'attendre d'une MINI, vous êtes sûr de vous amuser comme jamais. » Une gamme très étendue d’accessoires, sont certains sont très peu dispendieux et d’autres beaucoup plus, permettent à l’acheteur de personnaliser sa MINI, ce qui est en soi un autre plaisir, puisqu’un des attraits du luxe est justement une certaine exclusivité.
Son comportement routier à la hauteur de ses prétentions, facilement vérifiable par l’acheteur potentiel lors d’un essai, vient appuyer les arguments publicitaires. Cet élément vaut la peine d’être mentionné, car les promesses des fabricants sont quelquefois creuses. C’est entre autres le cas de la sécurité accrue dont se prévalent certains VUS : « Détroit suggère subtilement depuis longtemps que les VUS sont plus sécuritaires que des voitures. Mais les publicitaires évitent très prudemment de faire des promesses explicites, avec raison. La vérité est que pour toute une série de risques réels, conduire un VUS est un handicap pour la sécurité, pas un avantage » (K. Bradsher, High and Mighty, SUVs – The world’s most dangerous vehicles and how they got that way, New York, Public Affairs, 2002, p. 128).
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