En cliquant ici, vous pourrez voir un graphique montrant le nombre de réponses obtenues pour les trois affirmations que j’ai jugées les plus significatives.
La première colonne, en bleu, vous permet de relativiser les réponses obtenues par rapport au nombre total de répondants.
Dans la deuxième colonne, en rouge, on constate qu’environ 50 % des gens affirment que l’imposition d’une telle taxe n’aurait aucune influence sur leur consommation à Montréal.
Dans la troisième colonne, en jaune, on constate qu’advenant l’imposition d’une telle taxe, un pourcentage équivalent de personnes effectuerait leurs achats de produits durables (p. ex. automobile, mobilier, électroménagers) dans des établissements localisés dans une autre ville.
Dans la quatrième colonne, en vert pâle, on constate que 7 personnes affirment déjà moins fréquenter les commerces, restaurants et lieux de divertissement montréalais à cause de la hausse de tarification du stationnement sur rue et qu’advenant l’imposition d’une taxe sur la consommation à Montréal ils restreindraient encore davantage leur consommation dans des établissements montréalais. Certains diront que c’est peu… mais c’est déjà trop.
Force est de constater que l’imposition d’une telle taxe à Montréal est fortement improbable (voir la chronique du 8 janvier et les commentaires subséquents). Cela dit, d’une façon plus large, ce minisondage exploratoire démontre que les politiques municipales visant à vouloir faire payer les gens pour avoir le « privilège » de venir s’amuser et acheter à Montréal sont une erreur sur le plan économique; à moyen et long terme, elles auront un impact négatif non négligeable sur le commerce montréalais et donc sur l’assiette fiscale de la Ville de Montréal.
Quant aux actions visant à chasser l’homo automobilis de Montréal, on voit qu’elles ont déjà un impact sur le commerce montréalais; même si aussi peu que 5 % des gens, un pourcentage très conservateur, changent leurs habitudes de consommation, le résultat sera désastreux pour Montréal.
En Amérique du Nord, depuis les années 1950, l’usage de l’automobile est entré dans les mœurs; les gens sont habitués à être mobiles et libres. En outre, contrairement à Paris, Londres, New York, Toronto et j’en passe, la grande région de Montréal ne dispose pas d’un système de transport en commun intégré permettant aux résidents des banlieues un accès régulier, fréquent, rapide et pratique à la ville centre.
Nous habitons à Saint-Bruno sur la Rive-Sud de Montréal; il est absolument impensable d’utiliser le transport en commun pour aller dîner à Montréal le samedi ou le dimanche. Outre le coût exorbitant du transport, attribuable au prix élevé des billets achetés à l’unité et au fait que les réseaux de transport ne soient pas intégrés, les horaires restreints des autobus et des trains de banlieue feraient que la soirée serait davantage consacrée au transport qu’au plaisir.
Pour ceux qui croiraient que je suis un accro de l’automobile, sachez que lorsque je me trouve dans l’une des villes mentionnées au paragraphe précédent, j’utilise le transport en commun pour mes déplacements en ville, même si j’ai loué une voiture pendant mon séjour.
Montréal est un pôle d’attraction majeur; l’administration de la ville doit adopter des politiques pour attirer les gens et non pour les faire fuir. Pas plus qu’au Québec, il ne doit pas s’instaurer à Montréal une mentalité du « Nous » (les Montréalais) et du « Eux » (tous les autres mécréants).
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