mardi 9 octobre 2007

Hummer VS MINI

Dans les prochaines semaines, je vous invite à une série de sept chroniques portant sur le thème : pourquoi aime-t-on… ou déteste-t-on un véhicule? Pour éclairer cette question, je vais utiliser deux véhicules aux antipodes quant à la philosophie qui les sous-tend : le Hummer et la MINI. Commençons par le plus gros.

Le Hummer fait partie d’une classe de véhicules communément appelés Véhicules Urbains Sportifs (VUS), ou 4X4; ils sont issus du Jeep, un véhicule qui a connu ses heures de gloire sur tous les théâtres d’opérations de la Seconde Guerre mondiale. Conçu à l’origine par l’American Bantam Car Company, c’est à Willys-Overland et à Ford que l’armée américaine accorde des contrats de fabrication en 1941. Après la guerre, Willys-Overland continue seule la production, Ford n’étant pas intéressée; l’entreprise est vendue à Kaiser en 1953, qui poursuivra la production. Kaiser est rachetée par AMC en 1970, qui s’associe avec Renault en 1979; en 1987, Renault vend sa participation à Chrysler, attirée par la division Jeep d’AMC (Site Web 4wheelz).

Le Hummer ne laisse personne indifférent; certains l’aiment énormément, d’autres le détestent tout autant. En fait, peu de véhicules, voire aucun, ne suscitent une telle passion; avez-vous déjà entendu quelqu’un dire qu’il détestait une Jeep, une Land Rover, une Ford Explorer, une Chevrolet Suburban... qui sont pourtant des véhicules de type VUS? Que faut-il comprendre de ces réactions?

Parlons tout d’abord de ceux qui aiment le Hummer. Les VUS sont devenus très populaires en Amérique du Nord dans les années 1990. Clotaire Rapaille nous apprend qu’il faut chercher dans la structure du cerveau la raison de cette popularité, lequel comporte trois parties : le cortex, le système limbique et le cerveau reptilien. La première se charge de la logique, de l’apprentissage, de la pensée abstraite et de la créativité. La seconde est le siège de nos émotions, qui l’emportent souvent sur la raison. La troisième est un reliquat du cerveau des reptiles; cette zone recèle les instincts de survie et de reproduction. « Puisque la survie est plus fondamentale à notre existence que le fait “de se sentir bien” ou “d’être compréhensible”, le cerveau reptilien prédomine toujours. Dans une bataille entre la logique, l'émotion, et l'instinct, le cerveau reptilien gagne toujours. C'est vrai pour le bien-être personnel, les rapports humains, les décisions d’achat, et même [...] le choix des leaders (C. Rapaille, The Culture Code, New York, Broadway Books, 2006, p. 74). »

Pour ma part, je ne suis pas aussi catégorique; je dirais plutôt que chez certaines personnes, dans des circonstances particulières, l’instinct l’emporte sur la raison et les émotions. Chez d’autres, dans un contexte différent, ce sera plutôt la raison ou les émotions qui prédomineront. En fait, j’ai l’intuition qu’il existe un lien étroit entre la prédominance de l’une ou l’autre des facettes du cerveau et l’image de soi. Pour l’instant, je n’ai malheureusement pas de données empiriques pour appuyer mon hypothèse intuitive.

J’aimerais savoir ce que vous pensez de la théorie du cerveau reptilien.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

à mon avis le cerveau reptilien n'est pas le seul maitre de nos décisions... on n'entend plus que lui lorsque il s'agit d'une question de survie, physique, ou mentale. et il est peut être plus prégnant chez les personnes qui se sentent persecutées, mais il ne nous controle pas entièrement.

Anonyme a dit...

Je suis content d'être tombé sur vos blogs rien que pour les citations. Salut