mercredi 11 août 2010

Attirer les touristes ou les faire fuir?

Dans l’article « Deux villes, deux approches, deux images », publié dans le magazine Marketing QC le 20 avril 2010, j’écrivais :« La ville de Québec l’a brillamment démontré avec la promenade Samuel de Champlain, “un grand parc aménagé le long du fleuve Saint-Laurent sur près de 2,5 kilomètres”, pour “redonner aux Québécois” l’accès au fleuve.

Pour atteindre cet objectif, on n’a pas rétréci le boulevard Champlain, une des principales artères permettant de se rendre au cœur de Québec; on a aménagé des espaces verts, une piste cyclable, un sentier pédestre et même des espaces de stationnement gratuits, dans un tout harmonieux et très esthétique, sans empiéter sur les voies de circulation. On peut réduire la congestion automobile en faisant entrave à l’utilisation d’un véhicule ou en facilitant la circulation; Montréal a choisi la première stratégie et Québec, la seconde. »

J’ai récemment eu l’occasion de me rendre à Québec et de profiter de ces aménagements totalement gratuits. Sur les photos ci-dessous, constatez la cohabitation harmonieuse entre automobilistes, cyclistes et piétons. Voyez comme il est agréable de s’arrêter quelques instants pour casser la croûte ou simplement pour admirer le paysage sans qu’il vous en coûte un sous.


Vous ne trouvez pas que c’est mieux qu’à Montréal avec les stationnements à 3$ l’heure au Mont-Royal ou à l’île Sainte-Hélène? Que le slogan « Cet été, la ville appartient aux piétons », qui sous-entend bien sûr « et aux cyclistes, au détriment des automobilistes »? Que les pistes cyclables qui ont poussé de façon anarchique un peu partout dans la ville, entravant la circulation?

J’aime beaucoup certains espaces piétonniers de Montréal, en particulier ceux des rues Prince Arthur et de La Gauchetière dans le Quartier chinois; toutefois, puisque j’habite Saint-Bruno, ce n’est ni en métro, ni en Bixi, ni à pied que je vais m’y rendre. Pour ce qui est d’utiliser ma voiture, aussi bien ne pas y penser dans l’état actuel des bouchons de Montréal.

Bref, j’évite Montréal autant que je peux, et crains fort que bien des touristes et des banlieusards fassent comme moi; si Montréal continue ainsi, on n’y retrouvera bientôt plus grand monde, hormis les résidents des quartiers centraux et les personnes qui sont obligées de s’y rendre pour gagner leur vie.

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