La technologie a envahi nos vies. Elle est présente partout : milieux de travail, foyers, véhicules, appareils portables de toutes sortes, etc. Plusieurs diront qu’elle a libéré l’homme. Vu sous un certain angle, c’est rigoureusement exact. Pensons aux corvées ménagères grandement facilitées par toutes sortes d’appareils électroménagers. Elle a aussi permis à l’homme d’exprimer plus aisément sa créativité; par exemple, des logiciels pas très chers permettent désormais à des personnes dont l’aptitude pour le dessin est limitée de créer des présentations et des sites web dont les illustrations rivalisent avec celles réalisées à main levée par un dessinateur professionnel avant l’ère de la micro-informatique. En conférant une grande liberté de mouvement à la classe moyenne, les véhicules automobiles ont permis le développement de l’Amérique du Nord telle que nous la connaissons aujourd’hui. Un transport aérien rapide et relativement bon marché a rapproché les continents et permis à des personnes disposant de revenus moyens de découvrir des contrées aussi exotiques que lointaines, un privilège autrefois réservé à une élite.
La technologie n’a cependant pas produit que des effets bénéfiques. Outre le fait d’exacerber l’individualisme, voire l’égoïsme, elle a paradoxalement aussi induit une forme de dépendance, parfois même de ce qui s’apparente presque à l’esclavage. Pensons aux millions de personnes qui, les yeux rivés à un écran, alignent jour après jour, dans bien des cas nuit après nuit, des milliers de lignes de codes pour apprendre aux ordinateurs comment traiter des quantités colossales d’information. Plus simplement, rappelons-nous notre désarroi lorsque notre ordinateur personnel tombe en panne ou que survient une coupure d’électricité. Pensons aussi aux violations de la vie privée et à toutes les formes de virus et autres logiciels malveillants. Et puis la technologie a contribué à élargir l’écart entre nations riches et nations pauvres et même entre favorisés et défavorisés dans les sociétés occidentales, bref elle a créé un fossé numérique.
En conclusion, nous devons faire preuve de discernement dans l’usage des technologies et garder à l’esprit qu’elles ne sont pas omnipotentes; elles ne conféreront pas à l’humanité la jeunesse éternelle, encore moins l’immortalité, et ne redéfiniront pas nos valeurs à notre place. Inanimées, elles n’ont en fait aucune valeur; elles s’inscrivent simplement au sein du système de valeurs que nous privilégions. Les outils technologiques peuvent cependant être très utiles à l’humanité, à la condition que nous sachions en diriger le développement et l’utilisation. L’homme est trop souvent mis au service de la machine, ou du moins contraint d’adapter sa vie ou son comportement à celle-ci; c’est plutôt la machine qui doit s’adapter à l’homme et lui être utile.
Pour en savoir plus sur ces questions, consultez l’ouvrage Consommation et nouvelles technologies — Au monde de l’hyper.
1 commentaire:
Le manque de discernement à l'égard des nouveaux médias conduit à ce que Marshall McLuhan désignait comme la transe de narcisse; ou l'effet subliminal du média qui impose à l'audience son idéologie par "intoxication".
Cela dit, je ne crois pas que les nouveaux médias, surtout les médias sociaux soient inanimées. Au contraire, ils génèrent de la valeur et redefinisent tous nos rapports de médiation. Le médium reste maintenant plus que jamais le message.
À titre d'exemple, regardez comment les médias sociaux sont en train de révolutionner la manière dont l'homme moderne rentre en relation avec ses pairs:
http://j.mp/dw0ZfY
Au plaisir!
A.
P.S: Vous avez une très belle plume!
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