La rédaction de l’ouvrage Consommation et technologie est maintenant terminée; le livre sera publié cet automne avant le Salon du livre de Montréal. J’ai donc maintenant un peu plus de temps à consacrer aux chroniques de mon blog; j’espère pouvoir les reprendre de façon un peu plus régulière.
Dans ma dernière chronique régulière, le dimanche 19 juillet, j’ai commencé à vous parler des origines de l’ordinateur en présentant le calculateur analogique. Poursuivons avec aujourd’hui avec l’ordinateur numérique.
C’est à l’ENIAC (Electronic Numerical Integrator And Computer) que l’on attribue la plupart du temps l’honneur d’être le premier ordinateur numérique, électronique et programmable. Conçu par les ingénieurs John Mauchly et Presper Eckert assistés du mathématicien John von Neumann, ce monstre de 30 tonnes utilisait 18 000 lampes à vide; sa conception était financée par l’armée américaine qui souhaitait l’utiliser pour calculer des tables de tir balistiques (P. Breton et S. Proulx, L’Explosion de la communication, La naissance d’une nouvelle idéologie, 3e édition, Montréal, Les éditions du Boréal, 1994, p. 87). Les deux ingénieurs quitteront l’Université de Pennsylvanie et s’associeront pour fonder la corporation Eckert-Mauchly Computer; faute de fonds suffisants, cette entreprise n’arrivera pas à exploiter commercialement les concepts développés avec ENIAC. C’est à la compagnie Remington Rand que revient l’honneur de produire le premier ordinateur commercial; l’entreprise acquiert Eckert-Mauchly Computer en 1950 et produit ensuite la première gamme d’ordinateurs conçus pour des applications d’affaires, la série UNIVAC.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la compagnie IBM travaille elle aussi à la conception d’un ordinateur en collaboration avec l’Université Harvard. En 1946 elle produit le Mark I, un ordinateur d’une taille beaucoup plus petite; il ne pèse que 5 tonnes. À peu près au même moment que Remington Rand, en 1952, IBM lance elle aussi un ordinateur commercial, l’IBM 701.
Ces événements marquent le début d'une révolution numérique qui transformera les méthodes de production et de gestion des entreprises avant de s'étendre à la sphère privée puis de tisser autour de la planète un réseau de communication qui a permis l'émergence des réseaux sociaux en ligne que nous connaissons aujourd'hui. Dans le livre que je vous présenterai bientôt, j'explore les différentes facettes de cette transformation majeure de notre monde.
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