Ce matin, avant d’entreprendre mes autres obligations, la hausse du prix de l’essence à 1,51 $ le litre à Montréal hier m’oblige à écrire cette courte rubrique pour dénoncer avec la plus grande vigueur une pratique financière très répandue, la spéculation. Pour ce faire, je vais citer un passage de Consommation et luxe (p. 51) :
« Ce qu’il faut condamner, c’est l’avarice, la cupidité, la rapacité de quelques-uns, qui se manifestent par une spéculation outrancière. La crise financière que tous les pays ont vécue en août 2007 est attribuable à la spéculation sur des prêts à haut risque consentis par certaines sociétés aux États-Unis. C’est la spéculation qui, directement ou indirectement, est responsable de certaines, je n’ose pas dire toutes, des grandes crises qu’a connues l’humanité et de la mauvaise réputation qu’on a faite au capitalisme : “Plus tard, et plus destructrices pour la réputation du capitalisme aux États-Unis, on a eu la spéculation immobilière visiblement aberrante en Floride, la montée de l’influence corporative et industrielle et, la plus importante, l’explosion du marché boursier de la fin des années 1920. Sont alors survenus le krach de 1929 qui a retenti à travers le monde puis, pendant dix longues années, la grande dépression.” (K. Galbraith, The Economics of Innocent Fraud, Boston, Houghton Mifflin Company, 2004, p. 5 et 6.) » À cette liste de calamités, j’ajoute la crise alimentaire actuelle, vécue par les populations dont l’alimentation repose sur le riz, causée par la spéculation sur cette denrée essentielle.
Je poursuis avec cet autre passage d’un entretien avec Giovanni Calabrese, sur le thème Consommation et luxe, publié par les éditions Liber dans leur dernier bulletin (no 11, mai 2008) :
« La spéculation, la recherche de profits rapides et excessifs, est la plaie des pays dont le système économique et social repose sur le capitalisme. Mais cela n’est pas inéluctable dans un système de libre entreprise. La cupidité n’est pas exclusive au capitalisme — elle se manifeste dans tous les systèmes socioéconomiques —; il peut, en fait, il doit exister sans elle. »
Avec d’autres personnes, je réfléchi actuellement aux actions que les gouvernements les entreprises, les regroupements de consommateurs, le consommateur lui-même et d’autres acteurs pourraient entreprendre pour mettre fin à ce fléau; vraisemblablement en 2010, je publierai dans un livre les résultats de ces réflexions.
Si vous avez des suggestions, vous pouvez me les communiquer soit dans un commentaire sur ce blog, soit dans un message plus personnel en utilisant l’adresse email accessible dans mon profil. Soyez assuré que, si vos idées sont originales, c’est-à-dire qu’elles ne n’ont pas déjà été explorées par le groupe de réflexion, et qu’elles sont jugées dignes d’intérêt, vous serez cité comme en étant l’auteur, si vous le souhaitez évidemment.
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